Hornbooks – Battledores et jeu du volant
Dans l’érudit ouvrage, en 2 volumes, qu’Andrew White Tuer consacre en 1896 à l’histoire du Horn-Book (l'un des tout premiers abécédaires) figurent trois illustrations montrant des enfants jouant au jeu du volant, ou plutôt au Battledore and Shuttlecock, soit la version anglaise d’un jeu ancien dont on trouve les premières traces iconographiques, en France, dès le Moyen-Age (nous y reviendrons dans un prochain article).
« Battledore and Shuttlecock », illustration d'Ambrose Dudley,
in Andrew White Tuer, History of the Horn-Book, Leadenhall Press, 1896, p. 317
Les jeunes enfants qui sont représentés jouant dans une cour de récréation ou sur le chemin de l’école utilisent en guise de raquettes des sortes de palettes, des « battoirs » sur lesquels sont gravées des lettres et des écritures [1].
Ils ne s’amusent pas avec des Battledores (ces « raquettes » constituées de bois plein ou avec un tamis de parchemin, habituellement utilisées pour se renvoyer un Shuttlecock), mais avec des hornbooks (ou horn-books), soit littéralement des « livres de corne »…
« A Gentle Divercion with an Horn-Book », Percy Macquoid, in Andrew White Tuer,
History of the Horn-Book,, Leadenhall Press, 1896, p. 15.
Qu’étaient donc ces dits « livres », et pourquoi des écoliers sont-ils ainsi figurés échangeant des volants avec ce « matériel pédagogique » ?
Un robuste et pratique matériel d’alphabétisation
Les hornbooks étaient des « livres » d’alphabétisation auxquels enseignants, précepteurs et mères de famille recouraient pour l’apprentissage élémentaire de la lecture, voire de l’écriture et du calcul.
Ce tout premier « manuel scolaire », quasi essentiellement diffusé dans les pays anglo-saxons, fait figure d’abécédaire rudimentaire d’une seule « page », mais une page particulièrement résistante aux intempéries et aux turbulences de garnements!
C’est « l’un des premiers supports de lecture didactique créé pour les enfants. » [2]
Les hornbooks se présentaient sous la forme d’une tablette (palette), ordinairement de bois de chêne, disposant d’un court manche, une poignée qui permettait de les tenir aisément d’une seule main, de facilement l’orienter vers son voisin et/ou de se le passer de main en main.
« A Dame's School », illustration Ambrose Dudley, in Andrew White Tuer,
History of the Horn-Book, Leadenhall Press, 1896, p. 115.
Ils avaient donc la forme du battoir utilisé par les lavandières (les washerwomen) pour frapper le linge mouillé et le laver en profondeur, ou celle de l’extrémité d’une rame (d’un « paddle »).
Sur une face était fixée une feuille de parchemin, velin ou « papier », sur laquelle étaient imprimées les lettres de l’alphabet (minuscules et majuscules), la liste des voyelles, puis des combinaisons entre consonnes et voyelles, un syllabaire ,afin de travailler la phonétique (« ba be bi bo bu », etc.). Pouvaient également y figurer des chiffres arabes de 0 à 9.
Enfin, quelques versets ou formules bibliques y étaient apposés, par exemple : « Au nom du père du Fils et du Saint-Esprit. Amen », suivi de la prière du Seigneur ou du « Je vous Salut Marie », pour mettre en garde contre toute tentation diabolique !
Cette feuille (le « papier » étant alors une denrée rare et chère) était protégée des salissures (les mains sales des enfants – « a pair of dirty little hands » ou des « schoolboys ravages ») par une feuille transparente confectionnée à partir de cornes de vaches, de bœufs, ou de moutons – d’où leur appellation de « livre de corne » (bien que cette protection puisse être en mica [3]).
La particularité des cornes des bovidés est d’être composée de fines couches qui, au terme d’un traitement approprié, donnaient de minces feuilles transparentes, ensuite fixées au hornbook par une mince bordure en laiton maintenue par des clous à tête ronde (des « punaises » - « tacks and nails »).
Les cornes étaient trempées dans de l’eau froide pour être ramollies, chauffées, aplaties, grattées, polies, et être rendues transparentes.[4]
L’autre face des hornbooks était parfois ornée d’une grossière esquisse, notamment de Saint-Georges (Saint Patron de l'Angleterre) terrassant un dragon. [5]
À cette époque, l’apprentissage de la lecture précédait l’écriture, et ce n’était que lorsqu’elle était maîtrisée que l’élève apprenait à former des lettres. Quelques hornbooks permettaient cette transition. Au milieu des années 1800, il était possible de trouver des « livres de corne » où des lettres étaient sculptées dans la profondeur du bois.
À l’aide d’une plume (d’oie), les écoliers pouvaient ainsi s'entraîner à former les lettres en se servant des rainures comme guide… Au fur et à mesure des progrès réalisés, un parchemin sur lequel reproduire les lettres pouvait être ajouté du côté non sculpté.
Dans le coin supérieur gauche des hornbooks figurait généralement une croix christique (excepté sur ceux de la Nouvelle-Angleterre, les puritains abhorrant cette marque religieuse).
Selon Patricia Crain (auteure d’un ouvrage sur l’histoire de la lettre A), du XVème jusqu’au XIXème siècle, l’alphabet (qui était associé à cette iconographie catholique) était surnommé le « Christ-Cross Row », abrégé en « criss-cross row » et « crossrow » [6]. Avant d'entamer la leçon, l'élève devait se signer, faire le signe de la croix [7].
Très rare Hornbook (d'environ 5 X 3 pouces), recouvert de cuir, datant approximativement de 1680-1690, retrouvé lors de la rénovation, en 1815, d'une ancienne brasserie anglaise. Il existe en effet très peu d'exemplaires (surtout en bon état). Leurs propriétaires ne conservaient pas ce banal objet de leur enfance, les abandonnant ou les jetant (au feu) une fois détériorés. Mis à part ceux, plus solides et précieux, réalisés en métal, ou en ivoire, que certaines familles se passaient de génération en génération, les Hornbooks en bois retrouvés le furent par hasard, glissés sous un planché ou perdus dans d'improbables recoins d'une demeure.
Source des photos : Society of Antiquaries of London
Les hornbooks seraient apparus pour la première fois en Angleterre au milieu du XVème siècle, où ils sont devenus un outil pédagogique incontournable, produit en masse, bien qu’avec des différences notables (taille, composition, textes imprimés). Des hornbooks pouvaient être réalisés dans d’autres matériaux (plus nobles) que le bois : cuir, os, plomb, argent, ou ivoire, voire en pierre.
Certains confectionnés en pain d’épices (« ginger-bread ») furent même vendus. En récompense de leurs progrès, les enfants pouvaient manger les lettres apprises !
Le poète anglais Matthew Prior (1664-1721) en fait état dans une strophe du long poème humoristique rédigé en 1709 alors qu'il séjournait en prison : « Alma, or the Progress of the Mind » (« Alma, ou le progrès de l'esprit »).
« I mention'd diff'rent Ways of Breeding :
Begin We in our Children's Reading.
To Master John the English Maid
A Horn-book gives of Ginger-bread :
And that the Child may learn the better,
All He can name, He eats the Letter:
Proceeding thus with vast Delight,
He spells, and gnaws, from Left to Right. »
Un passage de ce poème a ét repris pour légender l'illustration ci-dessous, publiée en 1932 dans un magazine britannique, où un bambin capricieux brise tout avec son hornbook !
Illustration de E. Shepard, publiée dans le numéro de Noël (Christmas Number)
du magazine The Sketch, 2 décembre 1932, p. 48. Article de Arthur Bryant.
En légende quatre verts du poème de Matthew Prior que l'on peut traduire par :
« À maître John, la servante anglaise
Donne un horn-book en pain d'épices :
Et l'enfant peut mieux apprendre,
Quand il sait la reconnaître, il mange la lettre »
Quelques hornbooks pouvaient être complétés d’un « abacus », un abaque ou boulier pour apprendre également à compter.
Wood Hornbook avec abascus, début XVIIIème siècle, origine possible Amérique,
Dimensions 28 x 18 cm. Source : Library of Congress
Un instrument de jeu !
Les hornbooks mesuraient généralement entre 2 ¾ et 5 pouces (7 cm de large pour 13 cm de long), bien qu’un auteur indique comme dimensions 5-6 pouces de large et 9 de long (15 x 22,8 cm).
Le manche comportait souvent un trou qui permettait aux élèves de l’accrocher à la ceinture ou de le suspendre autour du cou à l'aide d'une lanière de cuir, et ainsi de ne pas le perdre. Comme le note Goran Blazeski, le hornbook faisait partie de leur garde-robe [8]. Il était à portée de main et de jeu...
Comme il était quasiment indestructible et suivait partout son propriétaire, le hornbook pouvait être utilisé comme batte (« bats ») ou raquette pour s’amuser, jongler avec un volant ou l’échanger entre copains/copines !
« Autumn », illustration Georgie Cave France (Mrs. Gaskin),
in Andrew White Tuer, History of the Horn-Book, Leadenhall Press, 1896, p. 67.
Ainsi, cette palette présentée comme « indestructible » pouvait être aussi bien utilisée dans la salle de classe pour apprendre que dans les temps libres pour se divertir en tapant dans un volant ou une balle ! [9])
Le hornbook ne servait pas seulement à épeler les lettres mais aussi à se divertir en saisissant sa poignée à la manière d’un Battledore pour frapper un volant, certainement avec le côté exempt d'écritures (même si c'est la face imprimée qui est représentée sur les mises en images).
« At Play », illustration Wm. Lucker, Jr.,
in Andrew White Tuer, History of the Horn-Book, Leadenhall Press, 1896, p. 138.
Remarque : Par sa capacité à pouvoir asséner un coup (violent), le hornbook pouvait être utilisé par les maîtres pour menacer ou corriger les élèves jugés indisciplinés ou rétifs à leur enseignement (les corrections corporelles étaient alors chose courante).
« A Jim-Crack », illustration Phil May (1895),
Source de l'image : The Victorian Web
Des hornbooks aux « battledores »
Plusieurs auteurs soulignent la forte ressemblance des hornbooks avec les Battledores, ces petites raquettes utilisées en Angleterre, depuis la fin du Moyen-Âge, pour jouer au volant (shuttlecock).
C’est en raison de cette similitude d’apparence (mais sans doute également en raison de leur utilisation ludique) que les hornbooks furent souvent appelés battledores (ou battledoors). Andrew White Tuer note que, dans un petit village de l'île de Wight, l'un de ses correspondants avait croisé une grand-mère qui grondait son petit-fils pour avoir oublié son battledore dehors toute la nuit. Elle lui aurait expliqué qu'elle ne connaissait que ce terme pour désigner ce « premier livre de court ». L'appellation hornbook lui était totalement inconnue (p. 406).
Aussi l'ironique expression « to know B from a batltedore » était alors utilisée pour se moquer d'un élève quasi analphabète, ignorant ou ne brillant pas par ses performances scolaires (un cancre ?) [10].
Le terme Hornbook fut par la suite conservé pour désigner les premiers abécédaires en papier rigide qui remplacèrent les hornbooks ! Ainsi, au milieu du XVIIIème siècle, un Battledore (outre de désigner une palette en bois pour jouer au volant et le battoir des lavandières) était le nom donné (en Angleterre et dans ses colonies) aux livrets de lecture pour jeunes enfants, constitués de feuilles cartonnées rigides, de une ou deux pages pliées et comportant des rabats [11]).
Les premiers « folding cardboard battledores » (battledores pliants et cartonnés) pourraient dater de 1746, selon un certain Benjamin Collins qui en revendique la paternité et en aurait vendu plus de cent milles de 1770 à 1780.
Les premiers exemplaires avaient la particularité d'être recouverts de papier hollandais gaufré doré et très coloré (« highly-coloured gilt embrossed Dutch paper »). Cette finition joliment criarde (« atttractively gaudy »), habituellement employée pour rehausser les couvertures de discours universitaires, d'Invitations à un mariage ou à caractère festif, émerveillait les enfants (cf. Andrew Tuer, p. 406).
Si la plupart de ces « battledores » avaient la forme d’un rectangle, certains reprennaient le format des hornbooks [12] . Ces « cardboards battledores », appelés parfois « battledores books », pouvaient être renforcés pour servir également de « raquette ». Afin de pouvoir supporter les frappes des volants, l'impression était réalisée sur un carton très rigide, plié en deux, et consolidés par une bordure supplémentaire [13].
Un garçon qui apprenait les lettres de l'alphabet était alors appelé un battledore boy.
Toujours selon Andrew Tuer, avant l'arrivée des cardboards battledores, les woodens battledores (donc les « raquettes » en bois, destinées à jouer au jeu du volant) avaient parfois l'alphabet peint ou imprimé sur le devant [14]. De tels battledores étaient encore vendus dans quelques magasins de jouets à la fin du XIXème siècle (alors même que Tuer rédigeait son Histoire du hornbook). Ils étaient fabriqués en bois massif et les lettres étaient peintes d'un noir brillant (« The battledore was of plain solid wood and the letters were in glossy black paint. », Andrew Tuer, pp. 400-401 ).
Croquis de Woodens battledores avec alphabet, réalisés de mémoire
in Andrew White Tuer, History of the Horn-Book, Leadenhall Press, 1896, pp. 400-401.
Un demi-siècle plus tôt (milieu du XVIIIème), une papetier et imprimeur de Pormadoc (Pays de Galles, aujourd'hui Porthmadog) aurait possédé des Wooden Battledores qui outre l'alphabet étaient ornés d'une image. Les imprimeurs s'associaient avec un menuisier local pour fabriquer ces objets. Les illustrations étaient découpées dans les livres de jouets en couleur de l'époque. Collées sur le manche, elles rendaient la « raquette » particulièrement attrayante, du fait de la rareté de telles images. [15]
Croquis de Woodens battledores avec alphabet et illustrations
in Andrew White Tuer, History of the Horn-Book, Leadenhall Press, 1896, pp. 402-403.
Dans les années 1840 les parents pouvaient acheter pour un penny, « The New Royal Battledore », une version plus facile à transporter et moins chère (toutefois moins résistante à l’usure du temps) que les hornbooks. Il était composé d’une seule feuille de papier cartonné (« stiffened paper ») pliée pour constituer deux rabats. Ces abécédaires imprimés extérieur et intérieur, comportait souvent, outre alphabet et syllabes, deux leçons de lecture et étaient agrémentés de gravures, « to Instruct and Amuse », comme mentionné sur l'un d'eux. Dimension replié : 13 x 8,7 cm.
Joseph Toller, The New Royal Battledore, vers 1840.
Les plus curieux trouveront et pourront télécharger treize de ces Battledores, datés de 1830, sur le site Digital Archive, publiés sous des titres différents et avec des illustrations variées :The British Battledore, or, First lessons, Youth's battledore, Royal Battledore, New Battledore, For a good Child at School, Bowden's Indestructible Battledore ou encore A present for good Child.
Le titre Battledore qui figure sur ces abécédaires pliables sera progressivement abandonnée et disparaîtra.
Notons qu'en 1660 George Fox et al. avaient publié un ouvrage intitulé A Battle-Door for Teachers & Professors to learn Plural & Singular qui comportait trente-cinq chapitres rédigés dans autant de langues différentes (selon Tuer). Les textes ouvrant chaque chapitre étaient présentés dans des encadrés reprenant la forme caractéristique des hornbooks.
Battle-door (avce deux o) se prononçait bat'tl-dore et était alors défini par les encyclopédies à la fois comme « An instrument of play, with handle and a flat board or palm, used to strike a ball or shuttle-cock ; a racket » et comme « A chlid's horn book ».
(Andrew White Tuer mentionne rapidement cet ouvrage à la page 404 de son traité, précisant que l'impression d'un tel livre, qui nécessitait différentes typographies, impliquait de recourir à plusieurs imprimeurs. Ce qui expliquerait la difficulté d'en trouver des exemplaires complets).
George Fox, et al., A Battle-Door for Teachers & Professors to learn Plural & Singular,
London, Robert Wilson, 1660, p. 1 et p. 35
Vers la fin du XVIIIème siècle, les Abécédaires illustrés cartonnés, puis publiés sous forme d'albums (dans lesquels on trouvera des images de raquettes et de volants, illustrant les lettres R et V), se substitueront aux hornbooks et perdront leur appellation de battledore.
Ci-dessous un Battledore cartonné sur lequel est imprimée une partie de Battledore and Shuttlecock !
Ainsi, historiquement, le terme battledore (ou battle-door) a sans doute désigné, tout d’abord, le battoir qu’utilisait les lavandières pour frapper leur linge avec force et en extraire les salissures. Puis le « battoir », la « raquette » de bois ou de parchemin, que les enfants (mais pas qu’eux) empoignaient pour jouer au « battledore and shuttlecock » (au « jeu du volant », cet éloigné ancêtre de l’actuel badminton). Le terme en vint à être utilisé pour désigner les hornbooks, ces premiers ABC majoritairement faits de bois rustique qui possédaient un court manche pour les manipuler et avaient une forme identique aux battledores, d’autant que ces hornbooks furent rapidement utilisés, et peut-être pour certains conçus, pour aussi frapper dans un volant et disputer des parties de « battledore and shuttelcock ».
Aussi, à la fin du XVIIème siècle, les hornbooks étaient très souvent appelés des « Battledores ». À tel point que les premiers abécédaires, imprimés sur du carton rigide pliable, qui les remplacèrent et pour certains en reprirent la forme, voire même l'utilité ludique, furent appelés « Batthledores » !
Remerciements à :
Jean-Jacques Bergeret (membre de la Commission Culture à la FFBad) pour sa précieuse aide aux traductions et la découverte de l'illustration du magazine The Sketch, 1932.
Masahiro Watanabe (membre des commissions développement et entraînement de la Fédération de Badminton japonaise) dont les recherches sur les origines du « jeu du volant » m'ont orientées vers la piste des hornbooks !
[1] Andrew W. Tuer, History of the Horn-Book, Leadenhall Press, 1896.
[2] «One of the first didactic reading materials created for children. » Cf. History of Children's Literature.
[3] Henry Hebert, « Hidden Hornbooks », octobre 2019.
[4] « The horn was left in cold water for weeks, separating the usable part from the bone. It was heated, in boiling water or over fire, and pressed by plates to make it transparent. » Goran Blazeski, « Made of wood, leather, bone, and even silver, hornbooks were used to teach reading.»
[5] « The back board was ornamented with a rude sketch of St. George and the Dragon », Joanne Hill, « History of the Horn Book by Andrew White Tuer », septembre 2016.
[6] « The Humble Hornbook », l’auteur cite le livre de Patricia Crain, The Story of A, 2000.
[7] George A. Plimpton, « The hornbook and it use in America », American Antiquarian Society, octore 1916, pp. 264-276. Téléchargeable au format pdf ICI.
[8] Goran Blazeski, « Made of wood, leather, bone, and even silver, hornbooks were used to teach reading ».
[9] « Because of t heir resemblance to the small racquet used in the game of shuttlecock, hornbooks were sometimes called battledores, or battledoors, as were wooden paddles, marked with the alphabet, that might well have been used in both playground and schoolroom. (From The Oxford Encyclopedia of Children's Litterature ) […] Because they were fairly indestructible and went everywhere with their owners, hornbooks were often used as bats or racquets when children were at play. » Cf. History of Children's Literature.
[10] L’expression est rapportée par Tuer, op. cit., p. 399. Elle est également mentionnée, sous une formulation légèrement différente, dans The Oxford Dictionary of Phrase and Fable (Edited by Elisabeth Knowles, Oxford University Press, 2000) qui a « Battledore » indique « not know a B from a battledore be completely illiterate or ignorant ».
[11] « It soon took the form of a folded card with one or two leaves and a flap closure ». Cf. Royal Battledore, or, first Lesson for Children.
[12] « The card was usually cut into the shape of a rectangle and then folded in thirds. However, some early battledores were actually shaped like hornbooks. » Cf. « A short History of the English Book » (qui place une illustration d’un abécédaire légendée : The London New Battledore 1825.
[13] « The printed cardboard battledore, sometimes called a battledore book, is an offshoot of the horn-book. It served a double purpose. In school it was used for teaching children who, between times, played the game of battledore and shuttlecock with it. A “ Battledore-boy ” was a boy learning his letters. To obtain sufficient stiffness to bear knocking about, the battledore was printed on a double fold of stiff card, with an extra piece lapping over one edge in the old pocket-book fashion. » Andrew W. Tuer, History of the Horn-Book, Leadenhall Press, 1896, pp. 399-400.
[14] « Before the advent of cardboard battledores—about which more presently— wooden ones, meant primarily for playing the game of battledore and shuttlecock, sometimes had the alphabet painted, impressed, or cut on the front. » Andrew W. Tuer, History of the Horn-Book, Leadenhall Press, 1896, pp. 399-400.
[15] « "Local printers", says Mr. Jones, “made such things themselves. The wood was shaped by a neighbouring carpenter and the printer provided the alphabet. The picture at foot varied, and was cut from the coloured penny toy books of the period and stuck on. Pictures of any kind were not so plentiful in those days, and these decorations were very attractive for children, daubs as they were." » Andrew W. Tuer, History of the Horn-Book, Leadenhall Press, 1896, p. 401.