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    Un court-métrage britannique, produit en 2019 par Tommy Gillard, « simplement » intitulé Shuttlecock (Volant), mais sous-titré « Let the Best man win » (« Que le meilleur gagne »), interroge la Masculinité au travers d’un tournoi caritatif de badminton, où Carl, « roi du court », un solide moustachu enrobé de muscles, va rencontrer Morgan, un gringalet efféminé, abondamment frisoté, qui lui tapera dans l’œil (au propre comme au figuré).
    L’arrivée de l’énigmatique et envoûtant Morgan va faire perdre les pédales à Carl et, selon le synopsis, bousculer sa conception (ringarde et toxique) de la virilité : « Carl is forced to confront his idea of masculinity when an obsession with a mysterious member of his badminton club spirals out of control. »
    Carl Kissing, le costaud, et Morgan Silk, la « demi-portion », vont ainsi débattre de masculinité, ou plutôt d’homosexualité latente, par volants interposés.

    Cette comédie (de 13mn), aux « vibrations homo-érotiques », a remporté le 64ème BFI festival du film londonien, dans la catégorie « court-métrage ».
    Pour un résumé voir sa Bande-annonce, avant de vous installer pour assister à l'intégralité de la partie : Shuttlecock.


Sous le signe du pénis :
    La séquence d’introduction place d’emblée le pénis et la virilité au cœur du débat !

 

 

    Le film débute, en effet, par un plan serré sur un volant à l’extrémité duquel perle une scintillante goutte « de sueur »… Il goutte, ploc-ploc. Puis la caméra remonte lentement le long du bras d’où s’écoule cette sève cristalline, jusqu’au visage de l’Homme (Carl) qui s’apprête à servir et relève lentement la tête en direction de son adversaire, le fixant d’un regard déterminé, avant d’engager le combat par un smash puissant, puis de poursuivre en multipliant les frappes, limite hystérique. L’hypothétique échange (aucun adversaire n’apparaît sur cette séquence d’ouverture) se conclue par un smash rageur, décoché à même le filet, à bout-portant. Après ce final de félin bondissant sur sa proie pour l’achever, le « tueur » se retourne vers son public. Il exulte et, dans une mise en mouvement du bassin, éructe un « Come onnnnnn », avant d’adresser un baiser, bras tendu (gladiateur victorieux saluant la foule) en direction des autres hommes, bien moins charpentés, qui se lèvent et applaudissent mollement, sans grande conviction, plus forcés qu’enthousiasmés, celui qui se pose comme le mâle dominant de ce Charity Tournament.

    Rappelons qu’en anglais volant se dit shuttlecock. Shuttle renvoie à la « navette » des tisserands et des fileuses, soit à un objet allongé qui va et qui vient, et cock, d’une manière générique, se rapporte aux volatiles auxquels sont empruntées les plumes. Sauf qu’en argot, a cock désigne crûment le membre viril de l'homme, son pénis.

    Le focus est donc ici, immédiatement (et un peu lourdinguement), mis sur un volant phallique qui pointe vers le bas, métaphore visuelle d’une masculinité qui va être mise en jeu… Une virilité qui va prendre des coups, être passée à la question ! Ainsi, un substitut de pénis (le volant) va s’échanger entre deux protagonistes, dans un combat où deux conceptions de la « virilité » vont s’entrechoquer, s’opposer et se jauger. Avec l’homosexualité masculine en point de mire et ultime cristallisation.

    Lequel des deux jouteurs va-t-il prendre le dessus et mettre à mal, l’image de la masculinité endossée par son adversaire ? Lequel des deux va-t-il, d’une certaine manière, émasculer l’autre, lui ôter de sa superbe en réduisant à néant ses prétentions, en le déplumant intégralement ? Car, nous le verrons, c'est bien de mise à nu des corps et des désirs dont il sera question dans le dénouement final !

    La dispute est orchestrée par deux badistes aux morphologies et styles totalement différents, affichant des rapports au « volant » antinomiques.


I need more new blood — faut qu’ça saigne (Boris Vian)
    Tout d’abord, le représentant de la masculinité conquérante. Carl. Le fort en muscle, fier et amoureux de ses protubérances. Un habillage musculaire dont il est éperdument épris (il se bisouille frénétiquement et alternativement les biceps) et dont il fait complaisamment étalage.
    Il est le champion (autoproclamé) du club. Mâle dominant, assuré de (et rassuré par) sa musculeuse supériorité.

 

 

    Carl est un cogneur, un rageux, un surexcité de la raquette, qui ne pense qu’à frapper. Il enchaîne les coups tel un pugiliste fou, tel une « machine » !
    Pour lui la défaite est inenvisageable, inacceptable. Il ne saurait perdre. « I can’lose. »
    Pour parer à un éventuel échec, il n’envisage que le recours à une surenchère compétitive.
    Dans sa course effrénée vers un insatiable toujours plus, l’exalté est à la recherche de « sang neuf ». Un besoin quasi vampirique : « I just need more competition. I need more new blood ». Son appétit de carnassier ne peut être satisfait que dans une quête éperdue de victoires. De quoi lui permettre de se sentir vivant en immolant régulièrement (et symboliquement) un nouvel adversaire sur l’autel du badminton, en se nourrissant (métaphoriquement) du sang d’une nouvelle victime. Sang régénérateur, élixir d’éternelle jeunesse…
    Pour ce fossoyeur d’adversaires, point de salut sans nouvelles victoires.

    Or, ce besoin de « sang neuf », cette inextinguible avidité, cèle un enfermement. La défaite sonne dès lors comme un déclin. Elle porte l’insupportable signe d’une décrépitude. Ce lutteur, sans cesse en quête d’un regain de vie dans la « mort » (quasi sacrificielle) d’un prétendant, n’est qu’un moribond en sursis, un angoissé, à la recherche de constantes réassurances. Éternel insatisfait, animé d’une fringale « compétivore » aliénante.
    « Le symbolisme du vampire est celui de la vie dans la mort, mais d’une vie terne, triste, éternellement frustrée. » [[1]]

    La virilité du balèze se mesure en volumes, en détermination, en vigueurs. Bombement du torse, coup de menton, défi physique.
    Ce corps de rouleur de mécaniques est toutefois légèrement enrobé. Car c’est aussi un buveur de bière, un sacré gaillard qui aime les 3ème mi-temps, ces moments homosexués et tapageurs où les sportifs se retrouvent dans les pubs pour lever le coude et entrechoquer leurs chopes.
    Pour lui le badminton se résume en un combat, une baston, où la puissance de frappe, constituée de muscle et de vitesse, d’explosivité, fait autorité : « Badminton’s about power. It’s about muscle though speed ».
    C’est une conception frontale, brutale qui l’habite et commande son jeu.
    Un duel où, pour s’imposer, il faut pilonner l’adversaire sans répit. Il faut que ça mitraille, que ça crépite, que les coups s’enchaînent et pleuvent sur un adversaire à anéantir.
   Ainsi, selon lui, la clef de la suprématie résiderait dans l’acquisition d’un smash ultra puissant et dévastateur. Une arme fatale qu’il se targue de posséder : « Ask me how I get my smash so hard how do ».
    Une potentiel de destruction qui ne peut être maintenue qu’en acquérant encore plus de muscle, de masse. Un supplément de chairs qui ne peut advenir qu’en s’astreignant à suivre un régime hyper protéiné : « Ask me how I get my smash so hard how do. You get your smash so hard pure strength. I’m on a protein diet I eat meat every meal ».
    Carl est un parangon de la masculinité hyper-virile, toute de muscle construite.

    Face à cette « montagne » (de fiertés et de certitudes) débarque Morgan, une crevette...
 

« He’s like Billy Elliot »
    La satisfaction de ce besoin de chair fraîche se présente, soudain, sous les traits d’un jeune damoiseau aux brunes bouclettes et au regard de geais, aussi lumineux qu’hypnotique.
    L’apparition du nouveau venu a lieu dans les vestiaires.
 

 

    Carl pointe sa raquette sur cet intrus qui dénote radicalement par son physique fluet, sa minceur, sa gracilité. Une raquette qu’il abaisse progressivement comme pour scanner le corps à demi-nu qui s’offre à son regard. Une chair juvénile qui est loin de le laisser indifférent. Il salive (ou tout au moins dégluti), tandis que la caméra remonte le long du corps de Morgan, au rythme du short qu’il enfile, alors que les participants au tournoi détaillent les appétissantes pièces de viande qu’ils ont apporté pour le barbecue de clôture : un juteux et divin gigot d’agneau (« juicy leg of lamb that is god for the butchers »), une succulente poitrine de poulet aux piments (« a succulent chicken breast smothered in spicy sauce from four different peppers »).
    De quoi faire baver notre viandard dont le regard semble hypnotisé par l’anatomie de Morgan, agneau divin promis au sacrifice sportif ? Des morceaux de choix qui le troublent, surtout lorsque que Morgan passe délicatement sa main dans son ondulante chevelure, lève ses yeux et harponne le regard de Carl qui chancelle, s’appuyant sur un mur pour se stabiliser.

    Toute la troupe quitte ensuite les vestiaires et se dirige vers la salle, assister au premier match disputé par le nouveau.
    Sur le banc, Carl intrigué interroge son voisin : « Who’s that with the curly hair ? ». Quelle est cette chose frisottée qui a dû s’égarer sur le chemin d’un tournoi de danse (« I got lost on the way to a ballet tournament ») ?
    Qui est cet imberbe au revers faible (« a weak backhand »), qui n'a rien à faire ici (« This isn’t a place for you. ») et dont Ross (son premier adversaire) ne devrait faire qu’une bouchée, le « tabasser » ? (« Ross will pummel him »).
    Ross qui n’arrive pas à comprendre, comment son adversaire peut se déplacer ainsi, à la manière d’un Billy Elliot ! (« I just don’t understand how he moves like that. He’s like Billy Elliot. »)
    Sur le court, Morgan évolue effectivement à la manière d'une ballerine, tout en légèreté et arrondis, tout en sensualités. Une gestuelle aux antipodes de la débauche de brutalité de Carl, loin de toute agitation débridée.
    Le recours au ralenti surligne la fluidité d’une gestuelle faite de déliés, de glissés, d’ondulations et de suavités.
    Morgan s’applique. Il décompose ses gestes, prend presque la pose. Il joue avec délicatesse, caresse les volants. Ses déplacements relèvent de la danse classique. Il pirouette, pointe du pied.
    Ce spectacle chorégraphique enchante et semble même ravir une assistance bouche-bée, subjuguée par tant de grâce et de beauté…

    À première vue, Morgan, danseuse aux cagneuses cannettes (« his slim little legs »), ne paie pas de mine.
    Mais, chamboulant les évidences, contre toute attente, il marque le dernier point et remporte son premier match, en retournant un « irrattrapable » volant ! Laissant Ross dubitatif. Pour sûr, s’il a gagné c’est grâce à un providentiel coup de bol : « I’m sure he did a spinning happy neck shot ».


Le défi ! Face à face entre « orteil scintillant » et Carl Kissing
 

Visage angélique, regard perçant, chevelure abondamment bouclée, d’un noir d’encre, des «accroche-cœurs» démoniaques pour Ange de la tentation.


    Carl se dirige, d’un pas décidé, vers le vestiaire attenant où Morgan récupère de son match, et l’interpelle avec vulgarité. Il le siffle à deux doigts, à la manière d’un charretier, et se présente tout en le traitant de « ballerine » : « Oi, twinkle toes. Carl Kissing » - mot à mot : « Hep, orteil scintillant ». « Morgan Silk », lui répond sans plus de précision le gringalet, qui se lève mais ne serre pas la main que lui tend Carl. Lequel fait ricaner l’assistance en le félicitant pour sa « flamboyante technique » dont certains garçons aimeraient bien connaître les secrets… (« Some of the guys wanted to know how do your flamboyant technique »). Une technique qui lui rappelle la manière de jouer de son épouse, à laquelle d’ailleurs Morgan pourrait donner des conseils : « My wife plays too so. It’s good to get some tips for her ».

    Le moqué ne se démonte pas et, imperturbable, sans ciller, lui réplique du tac-au-tac, avec un aplomb et un toupet qui médusent une assistance essentiellement masculine : « Sure I can’t imagine your wife enjoys getting your tip at all. » (Bien sûr, je ne peux pas imaginer que votre femme aime recevoir votre pourboire.)
    La moqueuse répartie fait mouche. Elle ridiculise Carl et instantanément inverse les railleries. Morgan s’est mis les rieurs dans la poche !
    Chez Carl, cette saillie retentit comme une provocation. Une telle insultante audace ne saurait rester impunie. Il en va de la crédibilité de l’outragé, du maintien de sa position de dominant. L’offense, cette blessure d’honneur (ce « sphinx moral au nom duquel beaucoup se battent et beaucoup sont prêts à mourir » [2]), nécessite une riposte.
    « La défense de l’honneur […] met en jeu […] le corps et l’aptitude au combat. Elle est donc physique au premier chef », observe Anne-Marie Sohn, dans Sois un homme[3].

    Pour laver l’affront, le colosse (à la susceptibilité d’argile) lance hargneusement un volant en direction de l’impertinent. Il le défi, à la manière des chevaliers jetant leur gant pour provoquer l’outrecuidant en duel.
    Sauf qu’à la surprise générale, d’un coup de raquette réflexe, le malingre retourne instantanément le projectile… Pan ! En plein dans l’œil de son agresseur. Montrant par cette instantanée réaction qu’il ne manque ni de répondant, ni de vivacité.
    Retour à l’envoyeur donc. Version badiste de l’arroseur arrosé, ou plutôt du souffleteur souffleté, qui écope d’un superbe coquard ! Première atteinte à l’intégrité physique de Carl. Première blessure réelle et symbolique. Marque flagrante d’une « défaite ».



Iam a poor lonesome badiste !
    Une partie, règlement de compte, s’annonce entre un Carl survolté et un Morgan concentré mais serein, sous les yeux d’un parterre essentiellement masculin (une brochette d’homo badistus vulgarus). Aucune dame n’assiste à ce combat d’homme-à-homme, dans un lieu clôt et strictement homo-sexué. C’est un « gentlemen’s club », un cercle d’hommes, d’où les dames sont exclues. Aucune Belle pour (éventuellement) couronner le vainqueur… Elles ne font même pas partie du décor. Ici on est entre mâles. Enfin jusqu’à présent on l’était, jusqu’à l'intrusion d’un être délicat (presque androgyne) qui sème le trouble et va rebattre les cartes des solidarités masculines, faire vaciller et chambouler une hiérarchie qui semblait aller de soi.

    La partie va débuter. Carl fait tournoyer dans les airs sa raquette qu’il rattrape d’une poigne ferme.
    Coup de sifflet. Carl engage rageusement. Face à lui Morgan apparaît bien fragile. Et pourtant…
    Les coups s’enchaînent.
    Carl s’en prend violemment à un volant gisant au sol, tombé dans son camp et qu’il a été incapable de rattraper.
    La partie est serrée.
    Le public, pris par le match, commence à scander, à bas bruit, le nom de son désormais poulain qui tient tête au « roi » Carl : Morgan Silk, Morgan Silk, etc.
    Mais, alors que le score affiche une quasi égalité, Morgan prend en pleine figure un puissant retour en revers du bastonneur. Le choc l’envoie au tapis. Tous se précipitent pour lui porter assistance, tandis qu’à l’autre bout du terrain, Carl bout d’impatience, lui intimant l’ordre de revenir pour terminer un match qu’il assure être en train de gagner : « Oh he’s fine come on. He’s fine. Get out. Get up. Come on. It’s a tap. Finish it. Finish the game. Come on. Get up. Oh what’s the matter. It’s a tap, I was winning. »
    Furax de voir la partie ainsi s’achever, privé de sa victoire, il tente d’arrêter le groupe qui soutien et ramène le blessé aux vestiaires, et pète carrément les plombs : « Stop. I’m in the middle of the game. Go get back. Get back. You cannot do this I win in the game. Could get both over into this base it’s. »
    Impuissant, le colérique pique sa crise. Il enlève son t-shirt, le jette au sol avant de fondre sur le groupe qui le repousse.
    Carl se retrouve seul, délaissé.
    Levant les bras en signe de victoire, il hurle, tout en sautant et se frappant le torse, un pathétique : « I’m the better man Morgan. I win. I’m better. I’m better. »
    Constatant sa solitude, son abandon, il tourne sur le court comme un prédateur encagé (prisonnier d’une masculinité qui le contraint à l'isolement), avant de tomber à genoux, masse affaissée, épuisée, inutile, exsangue. Tel un taureau blessé, il respire profondément, tandis que la lumière s’estompe.
    Mais qui va porter le coup de grâce, l’estocade… ?
    Qui va marquer le dernier panier et se montrer charitable ?
 

 

Douches à fantasmes (ce qui se passe dans le vestiaire reste au vestiaire !)
    Dans la séquence suivante, sorte d’épilogue ou de dénouement, Carl avance déchu, abattu. Il traîne sa carcasse, semble vidé, perdu, hagard. Moral et corps en berne (épaules tombantes).
    Sa lourde silhouette se dessine derrière la vitre opaque de la porte du vestiaire qu’il pousse d’une main grande ouverte.
   


    Surprise ! Morgan est là, qui l’attend, dans l’ouverture des douches, à demi-nu, diaphane… avant de progressivement reculer et disparaître dans les vapeurs, ces limbes enveloppantes et protectrices, propices aux rencontres à la dérobée.
 


    Après un (très) léger temps d’hésitation, Carl se dirige vers ce gouffre à fantasmes.
    Notons que les douches collectives, ces lieux où les nudités sportives se dévoilent et se côtoient dans des vapeurs émollientes, ces espaces confinés où les virilités se jaugent, se soupèsent et où des renommées se forgent en fonction de la configuration du « bidule de Dieu », sont devenues des boîtes à fantasmes, dont la « savonnette » (qui glisse des mains et contraint à se pencher pour la récupérer) constitue l’acmé. Sur cet intarissable sujet de rigolades masculines, voir « La savonnette dans les douches ». Une pub, à l’humour 100% macho (pour une bière sud-américaine - Isenbeck), où des rugbymen Argentins prennent une douche, lorsque l'un d'entre-eux fait tomber son savon... qui va le ramasser et comment...?

    Carl laisse glisser au sol la serviette portée sur son épaule, abandonne le sac de sport qui pendouillait au bout de son bras, puis se retourne légèrement (peut-être pour vérifier que personne ne l’observe) et disparaît à son tour dans les vapeurs, rejoignant Morgan qui va, sans doute, lui révéler quelques secrets de sa « flamboyante technique » ! [ [4]]…

    S’affiche alors en plein écran – des fois que le spectateur n’ait pas bien compris –, non pas un End classique, mais un SHUTTLECOCK, en lettres majuscules ! Donc un pénis-navette en majesté !

    À suivre... Épisode 2 : « Le choc du volant  / briseur de raquette versus "badmintonneur" »

 

[1] Jean-Paul Roux, Le Sang. Mythes, symboles et réalités, Chapitre VI : « Avoir besoin du sang », Paris, Fayard, 1988, p. 233.
[2] Diego Venturino, « Introduction », in Hervé Drévillon et Diego Venturino (sous la direction de), Penser et vivre l’honneur à l’époque moderne, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2019, p. 11 (disponible sur OpenEdition Books : Ici ).
[3] Anne-Marie Sohn, « Sois un homme ! » La construction de la masculinité au XIXe siècle, Paris, Éditions du Seuil, 2009, p. 131.
[4] Toutefois, pour reprendre une formulation de Didier Éribon, rien ne permet de savoir qui se penchera pour ramasser la savonnette, pour autant que ce soit cette pratique qui résulterait de la rencontre (Didier Éribon, Réflexions sur la question gay, Paris, Fayard, 1999, p. 135).
Les établissements de bains de vapeur n’étaient-ils pas (selon la police de l’époque) les lieux de rendez-vous par excellence des « pédérastes ». Cf. Régis Revenin, « Homosexualité et virilité », in Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine, Georges Vigarello (sous la direction de), Histoire de la virilité. Tome 2 :  Le triomphe de la virilité. Le XIXe siècle, Paris, Éditions du Seuil, 2011, p. 390.

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