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Publié par Oncle Picsou

    Poteaux en or massif, rehaussés d’un étincelant caillou, filet blindé de billets verts et volant au bouchon ciselé, un précieux qui vaut son pesant de carats, tel est le cadre princier dans lequel Richie Rich jouait au badminton avec Gloria, en octobre 1970 !
 

Richie Rich, n° 98, octobre 1970. Couverture de Warren Kremer (éditeur Leon Harvey)

 

    Trois ans plus tard, en décembre 1973, c’est dans une épaisse liasse étincelante de $ $ qu’il frappera avec une raquette sertie de perles, pommeau enchâssé d’un diamant, tandis que son partenaire de jeu, à la tignasse indisciplinée, ne dispose que d’une banale raquette.
 

Richie Rich Bank Book, n° 8, 10 décembre 1973, Éditions Leon Harvey


    Et lorsqu'en 1972, il s'amuse avec un « tape-balle », c'est à un mirobolant Youkounkoun  [1] qu'est reliée sa raquette !

 

Richie Rich Fortunes, n° 6, 10 septembre 1972, Editeur Leon Harvey

 

    Vous l’aurez compris, comme son patronyme l’annonce sans hypocrisie, Richie Rich, de son vrai blaze « Richie $ Rich Jr. », est riche de chez riche, ultra-riche, incommensurablement riche. C’est un zillionnaire [2], dont la colossale fortune est indéterminable.
    L’impeccable bambin, toujours en culottes-courtes, n’est autre que « the Richest kid in the World » (sous-titre d’albums paru à partir de 1991). Depuis sa naissance, le veinard baigne dans l’oseille, et, malgré lui, tel Midas, il transforme en or tout ce qu’il touche. Cette aptitude à générer de la richesse et à vivre dans un luxe ostentatoire ne l’empêche pas d’être attentionné et adorablement gentil [3].
    Car « the poor little rich boy » est un garçonnet charitable et attendrissant, éperdument amoureux de Gloria (Glad) « his best girl friend », gracieuse rouquine totalement indifférente à l’argent brassé par son copain de jeu.

    Apparu pour la première fois en 1953, comme personnage secondaire d’un Comic Book, le sympathique et charmant personnage devint rapidement extrêmement populaire. Son éditeur (Harvey) comprit, tout aussi vite, qu’il y avait là matière à décrocher le Jackpot, aussi sa maison d’édition déclinera les aventures du richissime enfant sous une cinquantaine de titres surenchérissant dans l’enrichissement : Richie Rich Millions, Richie Rich Dollars and Cents (109 numéros), Richie Rich Success Stories (105 numéros), Richie Rich JackPot$, Richie Rich Diamond$, Richie Rich Fortune$, Richie Rich Profit$, Richie Rich Billions et Richie Rich Zillionz [4] .

    Ainsi, depuis la parution du premier numéro de son mensuel éponyme, en novembre 1960, les couvertures de Richie Rich seront inondées de billets verts, de lingots, d’une foultitude de pierres précieuses et de kyrielles de diamants et d’émeraudes scintillants. Une caverne d’Alibaba où s’engouffrer pour quelques cents et découvrir la vie d’un pauvre little boy qui pourtant ne manque de rien. La vie d’un gosse de nabab qui, lorsqu’il joue au baseball, batte dans une liasse de dollars, fait tournoyer un pesant diamant lorsqu’il joue à la toupie, rembourre son maillot de cash lorsqu’il se transforme en quarterback, et, pour garder la forme, soulève non pas de la fonte mais du Gold, du massif, et autres sacs débordant de blé ou de caillasse !
 

Références des illustrations (de gauche à droite et de haut en bas) : Richie Rich, n° 100, décembre 1970 - Richie Rich Money Word, n° 7, 10 septembre 1973 - Richie Rich, n° 99, novembre 1960 - Richie Rich Diamonds, n° 17, 10 avril 1975 - Richie Rich Gems, n° 29, 10 février 1980.
 

Références des illustrations (de gauche à droite et de haut en bas) : Richie Rich Dollars & Cents, n° 23, 10 avril 1968 - Richie Rich Gold & Sylver, n° 3, 10 Janvier 1976 - Richie Rich Diamonds, n° 12, 10 juin 1974 - Richie Rich Success Stories, n°10, 10 octobre 1966 - Richie Rich Millions, n° 55, 10 septembre 1972 - Richie Rich The Richest Kid in the World, n° 28, 10 novembre 1994.

 


[1] Le Youkounkoun est l'imaginaire « plus gros diamant au monde » dissimulé dans la batterie de la Cadillac conduite par Bourvil (alias Antoine Maréchal), dans le film Le Corniaud de Gérard Oury (1965).
[2] Zillion est un anglicisme construit sur le même mode que Million, Billion, Trillion, signifiant une quantité indéterminable. Le terme est apparu en 1976, renforcé de Z en guise de pluriel, dans le titre d’un « big new Richie book » : Richie Rich ZillionZ.
[3] « Richie Rich (character) », WikipediA.
[4] Ce succès du bonhomme lui vaudra d’être porté plusieurs fois à l’écran (série d’animation, série télévisée et films).

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